LA VOIE DE LA SOUPLESSE


Jigoro Kano Shihan
(1860 – 1938, créateur)

Maîtres Kawaishi (7e Dan),
fondateur du judo français
et Awazu (6e Dan, 9e Dan en 1989),
son assistant, dans les années 50

Maître Haku Michigami
alors 7Dan (9e Dan en 1975)
 

Une projection exécutée par Franck Bourasseau

Une immobilisation réalisée par Yoshimi Masaki

UN ART - UNE TRADITION - UN SPORT

Le JUDO est une méthode de combat de corps à corps à mains nues.
Ses principes fondamentaux sont l’efficacité maximale dans l’usage de la force tant physique que mentale, et la prospérité et les bienfaits mutuels.

Le JUDO vise au développement du corps et à l’entraînement aux différentes formes d’attaque et de défense. Jigoro Kano a conçu le JUDO comme une forme idéale d’éducation physique : il ne maltraite pas le corps et contribue à sa santé, et autorise un développement physique et moral harmonieux.

Il ne faut pas considérer le JUDO comme un art martial à objectifs purement sportifs. Il faut le voir comme une discipline physique et mentale dont les leçons doivent être appliquées dans la vie quotidienne. Son principe essentiel veut que la meilleure façon d’atteindre son objectif soit l’usage de l’efficacité maximale du corps et de l’esprit, adapté au but que l’on poursuit.

Le JUDO est donc un engagement, une recherche (le DO) constante et un perfectionnement continu, tant technique et physique que moral pour appliquer ce même principe à la vie quotidienne et nous mener à une vie meilleure et plus rationnelle.
Selon Jigoro Kano, voici des principes de base du JUDO applicables à la vie sociale :

  • Apporter la plus grande attention aux relations qui nous lient aux autres

  • La prise d’initiatives : agir pour obliger à réagir d’une maniére voulue

  • Prendre connaissance de la situation en profondeur et agir avec détermination

  • Une fois l’objectif atteint, cesser l’action

Les techniques de JUDO sont basées sur les déplacements du corps, l’esquive et le déséquilibre.

Le judoka utilise comme techniques de base : les projections (nage waza), les immobilisations (osaekomi waza), les étranglements (shime waza) ou les luxations du coude (kansetsu waza).
L’objectif est soit de projeter, soit d’immobiliser, soit d’obliger à l’abandon par une menace sur l’articulation du coude ou d’étranglement.

Il existe 2 formes de travail :

  • le RANDORI, combat libre

  • les KATA, ensemble de mouvements prédéterminés et codifiés

Le RANDORI se divise en 2 formes :

  • NAGE WAZA, techniques de projection, les deux partenaires sont debout

  • NE WAZA, techniques au sol, les deux partenaires sont au sol

En RANDORI, les projections, les étranglements, les luxations ainsi que les contrôles sont utilisés comme en compétition, mais leur utilisation ne doit pas blesser et obéir aux règles d’étiquette du JUDO.

Les KATA, créés par Jigoro Kano, complétaient sa méthode d’éducation et d’enseignement. Ils contiennent l’essence même du JUDO. A ces Kata, maître Mikinosuke Kawaishi a ajouté le Gonosen – no – Kata qui a été développé par le dojo de l’université de Waseda.


Les voici :

  • Nage – no – Kata        (Formes de projections)

  • Katame – no – Kata    (Formes de contrôles)

  • Goshin – Jitsu              (Formes modernes de défense)

  • Gonosen – no – Kata  (Formes de contre-prises)

  • Kime – no – Kata        (Formes de décision)

  • Ju – no – Kata             (Formes de la souplesse)

  • Koshiki – no – Kata    (Formes antiques)

  • Itsutsu – no – Kata      (Formes des 5 principes

 

Certains kata rappellent que le JUDO est issu du Jujitsu et qu’il est d’origine martiale, car il s’y retrouve des attaques à mains nues ou armées et des parades par coups de poing ou de pieds.

Le JUDO représente une méthode d’éducation physique, technique et morale.

La pratique du JUDO réclame un judoka sérieux, sincère, méditatif, vigilant, prudent mais déterminé. Il apprendra à analyser la situation, à prendre des décisions rapides, pour agir avec célérité. Il devra se remettre en questions en fonction de ses réussites et de ses échecs. Il acquerra le calme et la confiance en soi, développera l’attention, l’observation, l’imagination, le raisonnement et le bon sens.

 

Le judoka se devra de respecter le Code Moral qui est la condition essentielle pour progresser dans l’apprentissage du JUDO et comprendre ses principes.

 
 

LE CODE MORAL

LA POLITESSE
LE COURAGE
LA SINCERITELE
L' HONNEUR
LA MODESTIE
LE RESPECT
CONTROLE DE SOI
L' AMITIE

L’équipement du judoka est composé d’un kimono blanc (veste et pantalon) et d’une ceinture représentant son grade.
Les féminines, quel que soit leur age, doivent porter sous la veste un maillot de corps blanc (ou presque blanc), à manches courtes, maintenu dans le pantalon du kimono.

Le grade en JUDO symbolise les valeurs de l’esprit et du corps : SHIN (esprit), GI (technique) et TAI (efficacité). La partie sportive TAI est une condition indispensable mais pas suffisante : les 2 autres valeurs essentielles doivent toujours être présentes. La valeur morale SHIN donne seule le sens aux 2 autres. Suivant l’age du judoka et son expérience, ces 3 valeurs sont modulées.
Maître Kawaishi a créé les ceintures de couleur pour marquer la progression du judoka français, quand il a commencé à enseigner le judo en France. C’était dans le but d’adapter l’enseignement du judo aux esprits occidentaux.
Depuis, la Fédération Française de Judo a instauré des ceintures bicolores.
Le judoka commence avec la ceinture blanche (6e kyu) pour arriver à la ceinture noire (1er Dan). 

Voici la classification des grades :

Grade
Ceinture française
Ceinture japonaise
6e kyu
Blanche
Blanche
 
Blanche - Jaune
5e kyu
Jaune
 
Jaune - Orange
4e kyu
Orange
 
Orange - Verte
3e kyu
Verte
Marron
2e kyu
Bleue
1er kyu
Marron
1er Dan (Shodan)
 
Noire
 
 
2e Dan (Nidan)
3e Dan (Sandan)
4e Dan (Yodan)
5e Dan (Godan)
6e Dan (Rokudan)
Noire ou Rouge et blanche
 
 
 
 
 
 
 
 
7e Dan (Shichidan)
8e Dan (Hachidan)
9e Dan (Kudan)
Noire ou Rouge
 
 
 

Le professeur du club assure les examens et décerne les grades, au niveau du club, du 6e au 1er kyu.

La compétition exite en JUDO, mais elle n’est pas un but, ce n’est qu’un moyen sur le chemin de l’apprentissage. Les compétitions officielles (championnats fédéraux) sont accessibles dès les catégories Benjamines – Benjamins (10-12 ans). En outre, il existe des compétitions inter-clubs accessibles aux Pré-poussines – Pré-poussins (6-8 ans) et aux Poussines – Poussins (8-10 ans).

Le JUDO peut se pratiquer dès 5 ans (5 ans effectifs à l’inscription). L’enfant y apprendra, outre les différents principes liés aux arts martiaux (respect, courage, politesse, honneur, loyauté), le contrôle de soi-même, le respect d’autrui et l'esprit de groupe.
Le JUDO permettra à l’enfant de canaliser son énergie débordante, de vaincre sa timidité et lui apportera le calme, le bien-être et une meilleure concentration.

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